Page:Allais - Le Parapluie de l’escouade.djvu/287

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sourire (à cause des jeunes filles qui nous écoutent).

Malgré la souvente répétition de ces sourires en ville, le dénûment du ménage augmentait dans de cruelles proportions.

Or, un jour que le dîner avait été plus maigre que d’habitude (ce qui n’est pas peu dire) la petite femme rentra dans la chambre de son mari, au moment où ce dernier se mettait au lit, et voici la conversation qui s’engagea entre eux :

(Imaginez-vous que la jolie petite dame profère ces mots d’une voix de fée, tandis que son mari rappelle par son timbre le son d’un trombone à coulisse qui aurait séjourné dans la Meuse depuis les déplorables événements de 70.)

— Dis donc, mon chéri… dit-elle en