Page:Allais - Ne nous frappons pas.djvu/241

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» Mais pendant des années, quand il vivait prisonnier, il avait assisté, chaque soir, à la prière dite en commun et à haute voix. En dormant à moitié, il avait beaucoup retenu.

» Quand il fut de retour chez lui dans les bois, à la nuit tombante, il pensa à ses hôtes et se mit comme eux à répéter la prière du soir. Il la répéta si bien, que femme et enfants imitèrent le père de famille. Après eux, les voisins, puis les voisins des voisins.

» Et le soir, comme dans une forêt enchantée, on n’entend plus maintenant que des prières, la prière des oiseaux :

» Ora pro nobis, Domine ! Amen, amen, amen ! »

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M. Loys Brueyre, que tout le monde connaît, s’est-il laissé monter un gracieux esquif par la jolie créole de l’Amérique du Sud : cela n’est d’aucune importance, l’anec-