Page:Allais - Ne nous frappons pas.djvu/268

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Un matin, dès l’aube, Joë Simily monta dans ma chambre.

J’étais encore couché.

— Voulez-vous rire ? fit-il.

— Volontiers.

— Eh bien ! contemplez cela.

Et il m’exhibait ce petit disque d’argent qui leur sert, là-bas, de pièce de cinquante centimes, et qu’ils dénomment dime (le dixième d’un dollar).

— Qu’est-ce que c’est que ça ? m’enquis-je.

— Ça, c’est toute ma fortune.

— Quel fun !

— Il n’y a pas le moindre fun là-dedans. Je suis ruiné, ruiné comme M. de Fondencomble lui-même.

Et il m’expliqua la cause de son désastre, toute sa fortune mise dans je ne sais quel trust raté, l’accaparement, je crois, des tim-