Page:Allais - Ne nous frappons pas.djvu/309

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— Nous sommes, répondit l’un d’eux, mieux que frères jumeaux.

— ??? !!! m’interloquai-je légèrement.

— Mieux que des frères jumeaux ! insista l’autre, nous trouvant être, par-dessus le marché, cousins germains.

Est-ce que les jeunes gens ne s’offraient pas, décidément, ma cafetière ?

— Comment, m’efforçai-je de garder mon calme, deux individus peuvent-ils être à la fois frères jumeaux et cousins germains ?

— Oh ! rien de plus simple !

Et l’un d’eux (le dessinateur, je crois, à moins pourtant que ce ne fût l’écrivain), me narra la curieuse aventure que je condense ainsi :

Un homme (leur père à tous les deux) s’éperdit un beau matin d’amour pour deux jeunes filles jumelles et dont la ressemblance frisait le miracle.

Comme les lois qui régissent actuellement