Page:Allais - Ne nous frappons pas.djvu/80

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mais dont le diapason, surtout à l’un d’eux, ne tarda pas à monter très haut.

— Calmez-vous, disait l’autre avec un fort accent autrichien, calmez-vous. Ces affaires ne regardent que nous, et il est inutile d’ameuter le monde.

— Je m’en f…, moi, d’ameuter le monde ! répliquait le jeune homme avec un accent bien français, cette fois. Qu’est-ce que je risque, moi, tandis que vous !…

Je compris vite de quoi il s’agissait.

L’Autrichien, un usurier, ou représentant d’usuriers, refusait farouchement — chose à première vue bizarre — d’accepter l’argent que lui offrait notre compatriote.

— Les arrangements, disait-il, sont les arrangements. Vous avez signé des billets, vous devez les payer intégralement.

— Est-ce que vous vous f… de moi ? Vous m’avez à peine remis vingt-cinq mille francs et je vous ai signé plus de soixante mille