Page:Allais - Ne nous frappons pas.djvu/82

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le tempérament chevaleresque des Français.)

Quelques minutes plus tard, deux autres messieurs, également autrichiens, rejoignaient le premier :

— Eh bien, est-ce arrangé ?

La douloureuse grimace du vaincu crispa la face de notre homme :

— Cette affaire-là, gémit-il, c’est pour nous un véritable Austerlitz.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le hasard voulut que le soir même de ce jour, je rencontrasse le jeune homme français héros de l’aventure.

C’était dans un restaurant où je me trouvais déjà quand il entra. Il alla droit vers lui, et tous, allusion évidente à la scène dont j’avais été le témoin fortuit, demandèrent :

— Eh bien, mon vieux, quoi de nouveau ? As-tu vu ton bonhomme ? Est-ce arrangé ?

À ce moment, notre homme ressembla positivement à Napoléon 1er.