Page:Allais - On n'est pas des bœufs.djvu/147

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— C’est pourtant bien simple : les ouvriers réclament énergiquement la journée de travail de huit heures… Quand la journée totale ne comptera plus que vingt heures, rien n’empêchera les patrons de passer cette fantaisie à leurs hommes.

— Mais pardon…

— Ces braves gens ne s’apercevront pas que leurs huit heures nouvelles correspondent à neuf et demie des anciennes, et le tour sera joué.

— Êtes-vous bien sûr ?

— Mais oui, mais oui ! Les ouvriers ne sont pas si méchants qu’on croit…

Et le jeune ingénieur ajouta comme dans un rêve :

— Heureusement !