— Les trottoirs feutrés ! reprit-il. Vous vous imaginez sans doute, pâle et ridicule Européen, que nous avons feutré nos trottoirs pour en faire comme qui dirait des instars de salons. Biffez cela de vos tablettes, goîtreux Français !… Ce feutre sur lequel vous appuyez mollement la plante de vos pieds recouvre tout un jeu ingénieux et charmant de ressorts. Chaque pas que vous faites, espèce d’imbécile du Vieux-Continent, se traduit par un travail qui ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd… Tout ce travail des pas humains (ou autres) est totalisé, centralisé, utilisé, sous forme d’électricité (accumulateurs qu’on charge)… Qu’est-ce que vous pensez de cela, imbécile de Parisien ?
— Je n’en pense que du bien, mais je trouve que vos propos ne perdraient rien à se dépouiller de quelques désobligeances nationaliteuses.