Cette page a été validée par deux contributeurs.
V
LE RÉVEILLON
LE RÉVEILLON
Chaque année, à la Noël (c’était une vieille coutume de la plantation), el senor S. Cargo, le propriétaire, un mulâtre fort bel homme, réunissait à sa table tout le personnel de l’hacienda.
On soupait joyeusement à la santé du petit Jésus. On mangeait, on buvait, on trinquait, on disait des bêtises. Les personnes intempérantes avaient le droit, en cette nuit, de s’en fourrer jusque-là, et même un peu plus haut.
La belle Maria-Anna présidait, et Mathias ne la perdait pas de vue.
Pauvre Mathias ! Son rêve de la journée lui avait mis des fourmis un peu partout