Comme son nom l’indique, la route flottante est une longue queue de solides radeaux mis bout à bout, mouillés en mer au moyen d’ancres et de chaînes à ressort.
Ces chaînes à ressort permettent à nos radeaux de se disjoindre momentanément pour donner passage aux bateaux ; après quoi lesdits radeaux n’ont plus qu’à se rabouter[1].
De forts bourrelets ad hoc atténuent les inconvénients du heurt et du frottage.
L’ingénieur international affirme que rien n’est plus pratique que son idée et, dans un post-scriptum véritablement touchant, il m’offre, si je veux préconiser son entreprise et lui procurer, par moi (!) ou mes amis, la dizaine de millions nécessaire à établir une route flottante Calais-Douvres, il m’offre, dis-je, une forte part dans les bénéfices.
- ↑ Le vrai mot français est raboutir ; mais, je ne sais pas pourquoi, ce mot-là me dégoûte.