Page:Allais - Pour cause de fin de bail.djvu/55

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comme aux premiers jours (ainsi certains vieillards conservent jusqu’au seuil du sépulcre la plus réjouissante allégresse).

Le jeune homme consentit à sourire, mais je vis bien qu’il ne goûtait pas intégralement ma petite facétie.

Pour le remettre en joie, je l’entraînai vers un bar voisin que je connais et où l’on rencontre le seul gin buvable de Paris.

Un vieux camarade, étrange type et fertile en avatars, s’y trouvait déjà.

— Comment va ?

— Et toi ?… Rien de neuf ?

Je présentai mon jeune ami au personnage.

Justement cela tombait bien, le personnage venant d’acquérir un journal du soir et recrutant pour son organe une rédaction jeune, ardente et pas encore compromise. C’était touchant d’entendre le monsieur parler de la sorte.