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Vingt fois par jour, il revenait s’asseoir à l’une des tables d’Eugénie (car vous avez deviné, n’est-ce pas, qu’elle s’appelait Eugénie) pour absorber mille aliments divers qu’il s’appliquait à choisir aussi légers que possible, mais dont l’ensemble ne laissait point que de le gaver tout de même, et solidement.
Ce qu’on peut appeler se nourrir de prétextes.
Aussi, c’était, à chaque repas familial, des désolations sans trêve :
— Tu ne manges pas, mon pauvre petit !
— Je n’ai pas faim, bonne maman.
— Il faut se forcer, mon chéri.
— Ça me ferait mal.
— Le plus drôle, c’est que tu ne maigris pas, depuis le temps que tu ne manges plus… Tu n’as pas mal quelque part ?
— Mais non, bonne maman.
— Tu dors bien ?