exclurait bientôt des fêtes publiques tous les citoyens convenables, à quelque parti qu’ils appartiennent.
» Vous connaissez le jeu des serpentins, si français, si niçois, dirai-je même. Qui aurait pu prévoir que ce gai passe-temps dégénérerait en un plaisir grossier et deviendrait un objet d’indignation pour les honnêtes gens ?
» Voici quelques jours déjà qu’à la fête de Neuilly, d’inqualifiables individus ont remplacé les élégants rouleaux de papier par des morceaux de ténia, de huit, dix et douze mètres, qu’ils déroulent et lancent au visage des passants. Le mal ne serait pas grand si ces tronçons étaient proprement lavés ; mais il n’en est rien, malheureusement, tant est grande l’ardeur au jeu des personnes qui les utilisent ; sitôt leurs provisions épuisées, elles s’empressent