Page:Allais - Rose et Vert-Pomme.djvu/325

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Cet excellent homme prend son corps (pas le sien, bien entendu, mais celui qu’on lui confie). Il le met dans un four-étuve de son invention, et le débarrasse de toute l’eau que recèle son organisme (80 pour 100 ! Qui l’eût cru ?)

Quand le corps est desséché, tel un vieux parchemin, le Révérend Merrylad le fait mariner dans un mélange composé de : deux parties d’acide azotique, une partie d’acide sulfurique (mélange semblable à celui employé pour la fabrication du fulmicoton). On lave à grande eau et on sèche.

Ainsi traité, le corps est devenu un explosif de premier ordre.

Si on l’allume à l’air libre, crac ! une grande flamme, un peu de fumée blanche et puis, plus rien !… Ce que c’est que de nous, pourtant !