Page:Allais - Vive la vie.djvu/10

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buché que l’œil le plus exercé n’en trouvait plus trace, hormis pourtant dans la bourse des autres.

Seul, un vieux petit bien patrimonial s’était conservé intact, trop intact même, car depuis vingt ans, nul jardinier n’en avait foui le sol et nul bûcheron attenté à la hautaine poussée des châtaigniers héraldiques.

Revenu de tout, solitaire, le marquis s’était un beau jour découvert, en son vieux cœur parcheminé, une fibre fraîche, une fibre toute neuve qui vibrait maintenant comme toute une florissante manufacture de harpes.

Bois-Lamothe avait été pris de la manie, de la rage, du délire de la collection.

Et la drôle de collection !

Le marquis collectionnait les haricots écossés.

Ceux de mes lecteurs qui ont été à la