Aller au contenu

Page:Allais - Vive la vie.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

petits malappris. C’était le printemps !

L’allégresse était peinte sur tous les visages, sauf un.

Sauf un : celui d’un brave garçon, qui s’appelait et qui s’appelle encore, d’ailleurs, Gaston de Puyrâleux[1].

Récemment libéré du service militaire, Gaston avait eu juste le temps de dévorer l’héritage d’un oncle, lequel mérite en passant une courte mention.

Le vieux duc Loys de Puyrâleux, après une existence toute d’austérité et d’agronomie, tomba, au cours d’un de ses voyages à Paris, dans les lacs charmeurs d’une jeune femme sans conduite qu’on appelle la Môme-Pipi. Une nuit, le pauvre gentilhomme apoplectique succomba dans les bras de cette sirène enrouée, au troisième étage d’un

  1. Prière à ces messieurs et dames, si ça ne les dérange pas trop, de se reporter à l’histoire précédente.