Page:Allais - Vive la vie.djvu/119

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’un autre, mais c’est une si drôle d’histoire !

Et sur cette alléchance, Colydor se drapa dans un sépulcral mutisme. Je me sentais décidé à tout, même au crime, pour savoir.

— Alors, fis-je de mon air le plus indifférent, tu es marié…

— Parfaitement !

— Elle est jolie ?

— Ridicule !

— Riche ?

— Pas un sou !

— Alors quoi ?

— Puisque je te dis que tu n’y comprendrais rien.

Mes yeux suppliants le firent se raviser.

Colydor s’assit dans un fauteuil, n’alluma pas un excellent cigare et me narra ce qui suit :

« Tu te rappelles le temps infâme que nous prodigua le Seigneur durant tout le