Page:Allais - Vive la vie.djvu/156

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pliant les coups de baguette, dans le but évident de donner l’illusion de nombreux tambours simultanés.

Où diable était Peloteux, pendant ce temps ?

— Ah ! le voilà ! m’écriai-je. Eh bien, il ne s’embête pas, Peloteux.

Peloteux, en effet, ne s’embêtait nullement.

Très à son aise, en bras de chemise, Peloteux flirtait avec une jeune bergère dont le troupeau paissait non loin de là, inconscient des turpitudes de sa maîtresse.

Quand je dis que Peloteux flirtait, je prie le lecteur de ne voir dans ce terme qu’un euphémisme dû à mon extrême réserve, car si le prince de Galles flirtait de telle sorte avec lady Namitt dans les salons (ne pas imprimer savons) de Windsor, je vois d’ici la tête de l’impératrice des Indes. Inutile d’insister, n’est-ce pas ?