Page:Allais - Vive la vie.djvu/181

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— Mais c’est moi, son amant !

— Non monsieur, c’est le jeune homme couché sur la dalle voisine.

La curiosité l’emporta sur la douleur, et j’allai contempler les traits de mon rival.

Or, mon rival, savez-vous qui c’était ?

Non, vous ne savez pas !

C’était moi, Moi !

Je me sentis à la tête comme une forte fêlure.

Le macchabée que j’avais sous les yeux, c’était bien Moi, et ses vêtements, c’étaient bien les Miens.

— Voyons, fis-je à part moi, du calme !

Et je dis au greffier de l’air le plus tranquille que je pus :

— Comme ce jeune homme me ressemble ! Ne trouvez-vous pas ?

Le greffier éclata de rire :