Page:Allais - Vive la vie.djvu/194

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La semaine dernière, je me trouvais au Havre.

Un petit yacht rentrait au port, venant désarmer. Ce petit yacht s’appelait le Hareng-Saur et j’en reconnus tout de suite le propriétaire, cet imbécile de Puyjûteux.

Puyjûteux me présenta à sa maîtresse, une exquise blondinette futée et grosse comme deux liards de beurre, mais d’un drôle !

Et pendant que Puyjûteux donnait, de son ton le plus loup de mer, quelques ordres à son équipage, la blondinette me demanda tranquillement :

— Eh bien, êtes-vous consolé, maintenant ?

— Consolé ? De quoi ?

Elle me rappela les faits.

— Comment, c’était vous la petite fille ?