Page:Allais - Vive la vie.djvu/197

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mains avec toutes les marques de l’allégresse affectueuse.

— Est-ce bien toi qui me parles ainsi ? dit-il.

Je ne le reconnaissais pas du tout.

Il se nomma : Edmond Tirouard.

— Comment, m’exclamai-je, c’est toi, mon pauvre Tirouard ! Je ne te remettais pas. Mais pardon, si j’ose, n’étais-tu point dans le temps blond avec des yeux bleus ?

— C’est juste, je me suis fait teindre les cheveux et les yeux ! Suis-je pas mieux en brun ?

Ce pauvre Tirouard, j’étais si content de le revoir ! Depuis le temps !

Et nous égrenâmes les souvenirs du passé.

Et Machin ? Et Untel ? Et Chose ? Hélas ! que de disparus !

Tirouard et moi, nous étions dans la même classe au collège. Je ne me rappelle