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Page:Allais - Vive la vie.djvu/209

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glaçait et au lieu de lui dire : « Mademoiselle, je vous aime ! » je me bornais à lui balbutier : « Un timbre de trois sous, s’il vous plaît, mademoiselle. »

La situation devenait intolérable.

Comme ma villégiature tirait à sa fin, je résolus d’incendier mes vaisseaux, et de risquer le tout pour le tout.

J’entrai au bureau et voici la dépêche que j’envoyai à un de mes amis :


Coquelin Cadet, 17, boulevard Haussmann, Paris.

Je suis éperdument amoureux de la petite télégraphiste rousse de Baisemoy-en-Cort.

Je m’attendais, pour le moins, à voir se roser son inoubliable peau blanche.

Eh bien, pas du tout !