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Page:Allais - Vive la vie.djvu/218

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— Vous savez bien que le colonel…

— Le colonel ! Je m’en fous !

— Vous vous foutez du colonel !

— Oui, je me fous du colonel, et de toi aussi, mon vieux Pète-Sec !

C’en était trop !

Pète-Sec, suffoqué d’indignation, interpella deux sergents qui se trouvaient là, en vertu de leur permission de dix heures.

— Empoignez-moi cet homme-là et menez-le à la boîte !

Cet homme-là acheva de boire son grog, régla sa consommation et dit simplement :

— Vous avez tort de me déranger, mon lieutenant. Ça ne vous portera pas bonheur.

— Taisez-vous et donnez-moi votre nom.

— Je m’appelle Guérin (Jules).

— Votre matricule ?

— Souviens pas.

— Je vous en ferai bien souvenir, moi.