Page:Allais - Vive la vie.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Ils s’éloignèrent tous deux, causant et gesticulant.

Au bout de quelques minutes, dans un petit café voisin, Pète-Sec tirait de sa poche un objet qui ressemblait furieusement à un carnet de chèques, en détachait une feuille sur laquelle il traçait de fiévreux caractères et regagnait la caserne où il ramassait immédiatement huit jours d’arrêts, pour arriver en retard à l’exercice.

Le soir même, un fort lot de réservistes, après un copieux dîner en le meilleur hôtel de Lisieux, passaient une soirée exquise au café Dubois.

On payait du champagne aux petites chanteuses, en exigeant toutefois qu’elles le dégustassent aux cris mille fois répétés de : « Vive Pète-Sec ! »

C’était bien le moins !