Page:Allais - Vive la vie.djvu/225

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Enfin l’omnibus arriva.

À l’appel des numéros, la foule se rua, pataugeant dans la boue qui, ce jour-là, couvrait Paris de son manteau fluide et particulièrement copieux.

Le 7, le 8, le 9 montèrent.

L’homme jeune encore, porteur du no 10, grommela des paroles de désappointement qui se conclurent par le cri de : Vive Boulanger !

— Allons ! bon, pensai-je, un mécontent !

Nouvelle attente, nouvel omnibus, nouveau pataugeage.

Cette fois-ci, nous pûmes monter sur la plate-forme, mon provisoire inconnu et moi.

Je payai ma place au moyen de trois décimes de bronze.

L’homme en fit autant à l’aide d’une pièce de 2 francs, sur laquelle le conduc-