Page:Allais - Vive la vie.djvu/248

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Et comme le froid m’avait saisi, je me recouchai.

Il faisait grand jour quand je me réveillai pour la seconde fois.

— Où suis-je ? demandai-je à la dame.

— Mais… chez moi, mon petit chat.

— Où ça, chez toi ?

— Boulevard des Batignolles.

— Alors, c’est le boulevard des Batignolles qu’on aperçoit de ta fenêtre ?

— Mais oui, mon petit chat.

— Vous mentez, madame ! Ce n’est pas le boulevard des Batignolles, c’est un canal !

— Comment ça, un canal ?

— Parfaitement ! Un canal… J’y ai vu passer des bateaux, cette nuit.

— Tu as rêvé, mon petit chat.

— Non, je n’ai pas rêvé, j’ai vu des bateaux.

Je m’habillai et sortis, non sans avoir