Page:Allais - Vive la vie.djvu/51

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déconcertantes trahisons des femmes ? (Attrape, les dames !)[1].

Dès que la terre de destination était signalée, Steelcock cessait d’être un homme pour devenir un cyclone d’amour, un cyclone d’aspect tranquille, mais auprès duquel les pires ouragans ne sont que de bien petites brises.

Aussitôt le navire à quai, Steelcok filait, laissant son vieux forban de second se débrouiller avec la douane et les ship-brokers, et le voilà qui partait par la ville.

N’allez pas croire au moins que le distingué capitaine se jetait, tel un fauve, sur la première chair à plaisir venue, comme il s’en trouve trop, hélas ! dans les ports de mer.

  1. Quand l’auteur écrivit ces lignes, il croyait sa petite amie dans les bras d’un autre. À l’heure qu’il est (11 h. moins 20), il est sûr du contraire. Aussi rétracte-t-il, de grand cœur, les lignes désobligeantes ci-dessus.