Page:Allais - Vive la vie.djvu/91

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avait cru bon de dévorer deux ou trois patrimoines dans le laps de temps qu’emploie le Sahara pour absorber, sur le coup de midi et demi, le contenu d’un arrosoir petit modèle.

Le jeu, les tuyaux, les demoiselles, les petites fêtes et la grande fête avaient ratissé jusqu’aux moelles le jeune Puyrâleux. Mais c’est gaiement tout de même et sans regrets qu’il « rejoignit » le 112e régiment du train des équipages à Vernon.

Un philosophe optimiste, ce Gaston, avec cette devise : « La vie est comme on la fait ».

Et il se chargeait de la faire drôle sa vie, drôle sans relâche, drôle quand même.

Adorant les voitures, raffolant des chevaux, Puyrâleux n’eut aucun mérite à devenir la crème des tringlots.

Son habileté proverbiale tint vite de la légende : il eût fait passer le plus copieux