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comme le pentacle d’Ezéchiel ; au centre de cette croix fleurit une rose et nous voyons pour la première fois, exposé publiquement et presque catégoriquement expliqué, le symbole des Rose-Croix ».

Albert le Grand, St-Thomas d’Aquin et Pierre Lombard auraient été les principaux représentants de ce mouvement gnostique.

La tradition hermétique semble plutôt représentée par Jean de Meung, l’auteur du “ Miroir d’Alchimie ” (Paris, 1613), plus connu par son “ Roman de la Rose ”. Outre que le titre même a été considéré comme une allusion à un emblème secret, nous trouvons, dans la partie qu’il a écrite, certains exposés purement hermétiques. Telle est la Confession de la Nature où il est question des planètes et des éléments qui se transforment perpétuellement. Jean de Meung ou Clopinel était contemporain de Jean XXII, le pape alchimiste, et était très versé dans les sciences occultes. Basile Valentin appartient, comme lui, au courant hermétique.

La Rose-Croix est, pour Sédir, une synthèse des trois courants : gnostique, catholique et hermétique, et elle aurait lutté contre le pape, non contre le Christ ; nous verrons que Luther a dû s’en inspirer et que, jusqu’à un certain point, elle a produit la Réforme. Au contraire, la Franc-Maçonnerie, dérivée uniquement de la gnose et de l’hermétisme, aurait été nettement antichrétienne dès l’origine. L’origine de la Rose-Croix est obscure. Pour quelques-uns, le fait qu’elle aurait été prédite par