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rose était le problème posé par l’initiation à la Science, tandis que la religion travaillait à préparer et à établir le triomphe universel, exclusif et définitif de la croix ».

C’est la même pensée qu’exprime Villiers de l’Isle-Adam, quand il dit : « La croix est la forme de l’homme lorsqu’il étend les bras vers son désir ou se résigne à son destin. Elle est le symbole même de l’amour sans qui tout acte demeure stérile, car à l’exaltation du cœur se vérifie toute nature prédestinée. Lorsque le front seul contient toute l’existence d’un homme, cet homme n’est éclairé qu’au-dessus de sa tête. Alors son ombre jalouse, renversée toute droite au-dessous de lui l’attire par les pieds pour l’entraîner dans l’Invisible ».

Enfin, un rapprochement intéressant nous est fourni par A.-E. Waite, qui nous apprend que dans le symbolisme des légendes brahmaniques, Dieu réside au centre d’une rose et qu’Indra et Buddah ont été crucifiés sur une rose.

La Rose-Croix était une société mystique, initiatrice et philanthropique, comme on peut en juger par la “Fama ”, les œuvres de Michel Maïer, Fludd et plus tard de Naudé. Elle était mystique en ce que, comme les Albigeois, et les Vaudois, elle enseignait à « ne pas se préoccuper de la pauvreté, de la faim, de la maladie, de la vieillesse » (5e règle de la “ Fama ”) et qu’elle recommandait de « se tenir en Christ, condamner le pape et vivre chrétiennement ». La R.-C. était une société d’initiation puisqu’elle prétendait (Fama) « conduire à la science de tous les secrets