Page:Allandy - L'Alchimie et la médecine, 1912.djvu/111

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Sa précipitation se fait par l’action du sel : alors ce sont la podagre, la sciatique, l’arthritisme, les catarrhes, les hydropisies quand la précipitation se produit dans le foie ; l’apoplexie quand c’est dans le cerveau, les ulcères, les gangrènes quand c’est dans les membres.

Le sel enfin, produit des maladies. Il s’extrait des aliments ingérés et se précipite dans les organes donnant ainsi lieu aux obstructions calculeuses, aux coliques, rhumatismes, cirrhoses, à l’érysipèle et aux maux de dents (Kircher, Mundus Subt., page 137).

L’excès ou le défaut de ces trois principes : soufre, mercure, sel, tient à l’alimentation. Tant que tout est normal, le soufre des aliments se porte vers le soufre des organes ; de même pour le mercure et le sel. Mais, à la suite des émotions, des veilles, des excès de régime, l’équilibre est rompu.

La thérapeutique logique d’un tel système consistait surtout en régimes, et il existait une classification des plantes médicinales selon leurs proportions relatives de soufre, de mercure et de sel, en tenant compte que le soufre se manifeste par la couleur ; le mercure et le sel, par le goût.

Toutefois, ce système médical basé sur les trois principes, rencontra fort peu d’applications. Au contraire, le système basé sur les quatre éléments devait rallier la plupart des suffrages, parce que c’était le système traditionnel renforcé de l’autorité de Galien et d’Hippocrate.

Tout corps matériel, en effet, constitué par trois principes, s’exprimait, nous l’avons vu, par quatre qualités ou éléments. Dans la nature c’était l’eau, produite par l'ac-