sauvage dont la signature est loin d’être évidente, mais à laquelle nous avons substitué dans beaucoup de cas, la pommade mentholée. Aux testicules correspondent les pistaches et nous avons pu constater que, sur les bords de la Caspienne, ces fruits passent pour aphrodisiaques. Partant du même principe, le Dr Duz (Traité de Médecine Astrale, page 79) cite le café « dont les deux lobes donnent la forme des deux lobes du cerveau et celle du cœur, et qui est un céphalique et un cardiaque. » Il ajoute que « le haricot qui ressemble aux reins est un diurétique », etc., etc.
En généralisant la théorie des signatures, on l’a étendue non plus seulement à la forme de l’organe, mais à la forme de la maladie. Les calculs se soignent par les pierres que Crollius appelle,, lapis citrinus, lapis Iudaïcus, lapis lyncis ” ; les cicatrices de plaies par les écorces d’arbres fendillées (qui agissent par leur tanin), l’ictère par le safran, la chélidoine ; la lèpre par les fraises ; les oxyures par les étamines des roses canines ; les tumeurs cutanées par l’agaric et les autres néoplasmes végétaux ; les ecchymoses par le pessicaire maculé ; les plaies par l’hypericum ou millepertuis dont les feuilles sont perforées (cette dernière recette est encore très utilisée dans nos campagnes). Enfin, les hémorragies se soignent par la pierre hématite (Crollius). C’est, en effet, par analogie de couleur que les médecins alchimistes ont été amenés à employer le fer comme hémostatique. Quercetanus (Opéra, Medica Francf. a/M. 1602. Sclopetarius) donne, comme hémostatiques, les formules suivantes :