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notre point de départ : il s’agit de fortifier le corps astral lésé par un déséquilibrement dans l’influx des planètes, au moyen d’une substance imprégnée de l’influence de la planète faible. Au lieu de plantes et d’extraits organiques, on peut employer les métaux et plus particulièrement les sept métaux influencés par les sept planètes. C’est pour cela que Paracelse parle des “ anneaux constellés ” « qu’il faisait de fer, de plomb, d’étain, de cuivre, d’or ou d’argent » (Burq. Métallothérapie. Paris, 1871). C’est ainsi que contre l’épilepsie il recommandait de porter, sur le cuir chevelu, une plaque d’or et d’argent, triangulaire et large comme la main. Ainsi était indiquée la métallothérapie.

Remarquons encore que, grâce à la théorie des signatures, certains remèdes s’étaient spécialisés pour les affections d’organes déterminés : on distinguait les médicaments céphaliques pectoraux, stomachiques, hépatiques, cardiaques, diurétiques, etc., etc. Paracelse et son école ont surtout cherché les indications particulières de chaque drogue minérale. Ainsi que nous l’avons vu plus haut, ce fut, pour la médecine, le point de départ d’une tendance qui a duré jusqu’à nos jours : la recherche des spécifiques. On a pu, en effet, caractériser la médecine de la Renaissance en disant qu’elle avait cherché, par des spécifiques, la guérison des maladies aiguës alors qu’Hippocrate avait cherché, par la diététique, à soigner les affections chroniques (Chevreul).

On voit donc que, ce qui différencie avant tout la médecine des alchimistes de notre thérapeutique moderne, c’est