simple expression, c’est-à-dire à son soufre, son mercure et son sel débarrassés des éléments inutiles, incapables de fixer le fluide du médicament : le phlegme et le caput mortuum. Ce corps astral médicinal fixé sur son substratum matériel constitue la “ Quintessence ”
On conçoit, en vertu des théories alchimiques sur la vie de la matière, qu’il est possible d’extraire la quintessence de tout ce qui vit et que Paracelse ait voulu en tirer des substances les plus diverses : organes d’animaux (véritables préparations opothérapiques) ; de chair, de sang, d’urine, de plantes (extraits pharmaceutiques) et même de substances fixes (dans ce dernier cas, les préparations spagyriques pouvaient avoir pour effet de purifier ces substances en les débarrassant de leurs impuretés). Mais, dit Paracelse (Archidoxes IV) « on ne peut pas extraire la quintessence d’un homme car, chez lui, l’esprit vital meurt dès que la vie est éteinte. »
La quintessence qui agit par son dynamisme inhérent se présente, matériellement, comme un composé chimique bien défini. Elle contient à elle seule toutes les propriétés du mixte. L’art spagyrique consiste ainsi à exalter toutes les forces de la matière médicale au moyen de la chaleur solaire ou de celle du fourneau et c’est pourquoi Paracelse fait de l’alchimie l’auxiliaire indispensable de la médecine. Au début de son Opus Paragranum, il écrit : « Si le médecin n’est pas un très savant chimiste, tout ce qu’il peut savoir d’autre part ne lui profitera en rien, l’alchimie étant le seul moyen d’amener à sa perfection l’ouvrage de la nature.