autres et, plus loin (Livre II) Paracelse explique les “ taches de naissance ” par l’action de l’imagination de la femme enceinte sur son fœtus. Si elle pense pendant sa gestation à des hommes célèbres dans une branche déterminée, son fils deviendra tel, et si elle est préoccupée de crimes, elle accouchera d’un criminel. Crollius (Royale Chimie. Paris, 1633, page 76) a résumé cette question en ces termes : « Tout ce que nous faisons visiblement avec le corps, dit-il, nous le faisons spirituellement par l’imagination, d’où s’ensuit que par icelle nous formons la peste et autres maladies… ; l’imagination donne la santé ou la maladie ».
Naturellement, la thérapeutique qui s’impose est la psychothérapie. Il est évident que, d’une manière consciente ou non, ces procédés thérapeutiques ont été employés de tout temps. Pythagore, l’initié des temples égyptiens, les pratiquait. Porphyre raconte, en effet, que : « Si quelqu’un était malade du corps, Pythagore le guérissait ; s’il était malade de l’esprit, il le consolait et calmait sa douleur ». Roger Bacon, avec son rare bon sens, a donné des conseils dont quelques-uns pourraient encore tirer profit de nos jours ; c’est ainsi qu’il dit (De l’Admirable Pouvoir et Puissance de l’Art et de Nature) : « …Aussi, l’âme estant excitée peut renouveler au propre corps plusieurs choses, tellement que, d’infirmité ou de maladie, il prendroit convalescence et viendroit à la santé par la joye et confiance qu’elle auroit… A ceste cause et raison l’on fait des jeux et l’on apporte choses délectables