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devant les malades (voire aucune fois on permet à leur appétit maintes choses contraires) lesquelles esjouissent tant iceux quelquefois que l’affection et désir de l’âme et leur grand espoir vient à vaincre et surmonter leur maladie ».


Telles étaient les grandes lignes de la médecine alchimique. Paracelse, comme les autres alchimistes chrétiens, avait ajouté à ces causes pathogènes l’influence directe de Dieu, punissant, par la maladie, les mauvaises actions de l’homme, et il recommandait alors la prière comme unique moyen de guérison. Mais il faut bien remarquer que cette notion d’une force fatale, produisant la maladie comme conséquence d’un péché, n’est pas spéciale aux chrétiens. On la retrouve dans l’Inde et chez les kabbalistes, en vertu de ce principe analogique : le mal attire le mal, et on pourrait, jusqu’à un certain point, la rattacher à l’Hermétisme.

Les Destinées de la Médecine Alchimique

Après la mort de Paracelse, la médecine alchimiste devait se transformer et le corps de doctrine qu’elle constituait allait se décomposer ; quelques-uns de ses enseignements allaient s’isoler et donner naissance à des systèmes séparés, différents, quelquefois opposés. C’est ainsi