Page:Allandy - L'Alchimie et la médecine, 1912.djvu/136

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Montpellier que Riolan écrivit cette chose amusante dans ses “ Curieuses recherches sur les Escholes de France ” : « Vous dites que Paracelse guérissait les malades ; c’est possible, mais c’étaient des Allemands. C’est un très grand abus que de vouloir pratiquer la médecine sur des Français comme sur des Allemands qui sont corps robustes et crapuleux et remplis de pituite, lesquels il faut traiter avec violence pour faire vuider par le haut et par le bas leur crapule et excessive réplétion… ».

Il y a pourtant une concession faite par les galénistes aux spagyristes : c’est l’emploi du mercure dans la syphilis. D’ailleurs, ces derniers tiennent bon, les principaux médecins chimistes de la fin du XVIe sont, en France, Roch le Baillif qui partagea avec Mathieu Morin la charge de médecin spagyriste auprès d’Henri IV, et qui a écrit sur l’Alchimie, la Magie, la Chiromancie ; puis Bernard Pénot qui employa toute sa vie et toute sa fortune à répandre les idées de Paracelse, pour mourir à la fin dans la misère. C’est, en Allemagne, Libavius qui soutint courageusement la guerre contre Eraste et qui, le premier, a bien. décrit l’action de l’émétique. Il a beaucoup écrit sur l’Alchimie. Il existe de ses œuvres une édition complète(Opera Medico-Chymica. Francfort, 1606). Enfin, à Bologne, c’est Fioravanti, également médecin et alchimiste, qui prétendit obtenir des cures extraordinaires avec le baume dont il nous a laissé la recette. Citons enfin, en Angleterre, Kelley et Sethon.