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dit de l’acide chlorydrique qu’il tonifie l’estomac affaibli dans beaucoup de maladies ( Furni novi philosophici. Amsterd., 1651, I, p. 23) et il décrit les bains de vapeur et les bains sulfureux (III, p. 47-48).

Presque à la même époque que Glauber, vivait, en Holstein, Jean Kunckel qui fut également un médecin-alchimiste.

Cependant, en France, les attaques se multipliaient contre la Faculté de Paris que défendait alors son doyen, Guy-Patin. La querelle entre les iatrochimistes et les galénistes avait fini par se localiser autour de l’antimoine. Déjà Guy-Patin avait provoqué un arrêt pour condamner l’auteur d’un pamphlet, le jeune Docteur Chartier, à la dégradation universitaire, ce qui avait provoqué les réponses virulentes d’Eusèbe Renaudot, quand, tout à coup, on apprit que le roi Louis XIV, qui avait à sa Cour un certain nombre de médecins-spagyriques officiellement attachés à son service, venait d’être guéri d’une maladie par l’antimoine. Rien ne fut, paraît-il, plus amusant que l’embarras de Guy-Patin. On admit, à la fin, que c’étaient « les bonnes prières des honnêtes gens qui avaient sauvé le roi », mais, en 1666, exactement cent ans après le célèbre arrêté sur l’antimoine, le vin émétique rentrait en grande pompe dans la thérapeutique officielle de la Faculté de Paris.

Dès lors, la question des médicaments minéraux était définitivement réglée. Alors, les esprits se tournèrent vers d’autres questions et les théories alchimiques de la médecine commencèrent à produire une foule de systèmes