Page:Allandy - L'Alchimie et la médecine, 1912.djvu/25

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la plus typique : le quartier, avec ses deux cornes. Or, au point de vue astrologique, la planète qui combine les deux influences du soleil et de la lune et qui est par conséquent leur résultante, c’est Mercure, hermaphrodite noyé dans la lumière du soleil dont il ne s’éloigne jamais, mais qu’il reflète cependant, Mercure qui unit la raison du soleil à l’imagination de la lune, la gloire à la bassesse ; aussi, le signe astrologique de Mercure est formé de la réunion des deux signes précédents, à laquelle on a ajoute une croix, symbole de la réalisation et de l’adaptation. C’est pourquoi encore Hermès Trismégiste, représenté sous sa forme divine du dieu Thôt, aura sur sa tête le cercle surmonté de deux cornes. Et quand Hermès ainsi coiffé, étendra les bras en croix, il représentera très exactement le hiéroglyphe de Mercure, le dieu de la Science et de la philosophie, le dieu de l’adaptation.

Les deux serpents, blanc et noir, qui s’enroulent, symétriques, autour de la hampe du Caducée pour aboutir à la boule d’or qui la surmonte, représentent encore la double polarité de la même force et sa réalisation.

Les deux triangles, blanc et noir, qui se superposent pour former l’étoile à six branches des gnostiques et des francs-maçons représentent la même chose : le triangle blanc à sommet supérieur, c’est la force d’évolution, la volonté, l’activité, la divinité ; le triangle noir dont la pointe regarde en bas symbolise l’involution, la nécessité, la passivité, l’esprit du mal. De leur équilibre incessant résulte une figure parfaite : la réalisation, l’intermédiaire.