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quatre éléments. Ainsi le feu est chaud et sec, la terre sèche et froide, l’eau froide et humide et l’air humide et chaud.
Si maintenant nous rapportons la notion des quatre éléments à celle des trois principes, nous voyons que le soufre est une synthèse du chaud qui est dans le feu et du chaud qui est dans l’air. Le mercure, une synthèse de l’humidité qui existe à la fois dans l’air et dans l’eau. Le sel enfin résume la sécheresse du feu et de la terre. Quand au froid qui réside dans l’eau, et celui qui réside dans la terre, leur synthèse ne peut être, par leur nature même, qu’improductive et ne peut se rapporter à aucun principe (J. Maveric)
Toute substance contient toujours et en même temps, les quatre éléments associés. C’est selon la prédominance de tel ou tel qu’elle se présente sous forme solide, liquide, gazeuse ou radiante. Ainsi l’eau telle que nous la connaissons porte en elle la terre puisqu’elle est capable de congeler et de devenir solide. Elle contient de même l’air puisqu’elle peut devenir vapeur, et le feu puisque cette vapeur peut arriver à l’état radiant.
D’ailleurs, les corps matériels évoluent comme tout ce qui est dans la nature et c’est pourquoi ils doivent tous parcourir ce cycle de transformation. Tout se tient dans la nature ; l’année présente successivement l’automne, sec et froid — l’hiver, froid et humide — le printemps, chaud et humide et l’été, chaud et sec ; la journée présente une matinée chaude et humide (air) ; la période de midi, chaude et sèche (feu) ; la soirée, sèche et froide (terre) et la