Page:Allandy - L'Alchimie et la médecine, 1912.djvu/37

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Ainsi la divinité, pour les Hermétistes, ne diffère pas, quant à sa constitution, des autres créatures. Elle est formée de la synthèse des univers et, comme nous avons vu que l’univers s’exprime par 7 (sept qualités, sept planètes), la divinité va s’exprimer par l’unité supérieure (Cf. Tableau d’Analogie numérique) c’est-à-dire par 10. « C’est, dit Agrippa (Philosoph. occulte II-XXIII), le nombre de tout ou universel et le nombre complet marquant le plein cours de la vie, car l’on ne compte plus depuis ce nombre que par réplique et il implique en soi tous les nombres et il les explique par les siens en se multipliant… « Ce nombre est circulaire, de même que l’unité, parce qu’étant accumulé, il revient à l’unité d’où il sort : il est la fin et le complément de tous les nombres et le principe des dizaines. De même que le dixième nombre reflue sur l’unité d’où il a tiré son origine, ainsi tout flux retourne à ce qui lui a donné le principe de son effluence ; ainsi l’eau court à la mer d’où elle sort, le corps à la terre d’où il est tiré, le temps à l’éternité d’où il découle, l’esprit à Dieu qui l’a fait et toute créature s’en va au néant dont elle a été créée ».

Nous voyons, en effet, la divinité s’exprimer dans la bible par dix noms différents (Eheie, El, Eloïm-Gibor, Eloa, etc.). Il y a encore dix Sephiroths (Kether, Hochma, Binah, etc.), c’est-à-dire dix modes d’action divine, distinction qui correspond, dans le christianisme, aux dix ordres de bienheureux (Séraphins, Chérubins, Trônes, etc.). Il y a encore dix commandements de Dieu et Krichna a