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Cette affirmation même, comme le remarque Papus, se présente sous une forme ternaire bien indiquée, comprenant dans chaque phrase, une proposition positive, une négative et une résultante en conclusion.

La Table d’Emeraude représente l’allégorie la plus ingénieuse et la plus complète sur le Grand Œuvre.

Quant à la question de savoir si la transmutation a jamais été réalisée, elle est fort troublante, étant donné un certain nombre de témoignages historiques sur lesquels nous ne pouvons nous étendre ici mais qui se rattachent par exemple, à la conversion et l’affirmation catégorique de savants comme Albert-le-Grand et Van Helmont, ou à l’enrichissement, toujours resté inexplicable, de Nicolas Flamel, avec son histoire mystérieuse du livre d’Abraham le Juif. Nous avons encore, au XVIeet au XVIIesiècles, la curieuse propagande alchimique européenne faite par des adeptes anonymes, avec, pour résultats, des conversions sensationnelles d’adversaires déclarés de l’alchimie, tels que Helvétius, Berigard de Pise, le Prof. Martini de Helmstedt, etc., etc. Au XVIIIesiècle, l’apostolat continua avec le grec Lascaris, et de nos jours, à en croire Chevreul, la croyance à la pierre philosophale est très répandue. Enfin, à l’époque contemporaine, Th. Tissereau, Edward Brice, Strindberg, Clavenad, le DrStephen, H. Emmens, sortiret-Casselot, L. Lucas, de Vèze, et A. Poisson, ancien étudiant en médecine, se sont signalés comme connaissant ou ayant obtenu le secret de la transmutation. Tout dernièrement en Mars 1912, le “ Journal “ consacrait