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Page:Allandy - L'Alchimie et la médecine, 1912.djvu/62

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vante et, pour lui donner la vie, ils ont fait agir sur ses cendres, des substances contenant une force vitale très condensée, comme la pierre philosophale ou mieux comme l’eau de rosée ; celle-ci étant une condensation de la vapeur qui remplit le ciel et qui a été dynamisée par les effluves vivifiantes des astres devait être imprégnée, selon eux, du “ Spiritus mundi ” et de l'“ Ether ”, c’est-à-dire de la force vitale conservatrice du souvenir des formes, et tendant à leur réalisation. C’est ainsi que le R. P. Kircher, dans son “ Mundus Subterraneus ” donne la recette suivante pour pratiquer la palingénésie :

1o Prendre quatre livres de graines bien mûres d’une plante, les piler dans un mortier et mettre le tout dans un flacon de verre bien propre, de la hauteur que doit avoir la plante en question. Bien boucher et conserver en un lieu tempéré.

2o Puis choisir un soir où le ciel est très pur et exposer, dans un large bassin, les graines pilées à la rosée de la nuit. Les remettre dans leur flacon le matin. En même temps, tendre, sur quatre pieux dans un pré, un linge bien propre, sur lequel on pourra recueillir huit pintes de rosée : La rosée sera conservée dans un récipient spécial,

3o Quand on a assez recueilli de rosée, filtrer et distiller, puis calciner le résidu. On dissout ce résidu calciné dans le produit de la distillation et on verse le tout dans le flacon aux graines pilées, on achève de le remplir avec un mélange de verre pilé et de borax, et on bouche.

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