Page:Allandy - L'Alchimie et la médecine, 1912.djvu/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quercetanus lui-même, dans son “ Grand Miroir du Monde ” {Lyon, 1593) raconte, en vers, la même chose :

J’ay beaucoup de tesmoins encore pleins de vie,
Que les formes ont veu de mainte et mainte Ortye
Dans le salé lescif de leur cendre escoulé,
Lescif qui par le froid s’estant un jour gelé,
Dans son crystal glacé tellement représente,
Racine, feuille, tige et fleur de ceste plante,
Que l’œil discerne tout, la reconnaît soudain.




Paracelse (De Nat. Rerum Lib, IV) donne le moyen d’obtenir la résurrection et la restauration du bois brûlé, en ajoutant toutefois que c’est une opération très difficile.

De nombreux auteurs se sont encore occupés de cette question. Ce sont : Libavius (Syntagma Arcanorum Chimiœ), Daniel Major (traité de Palingénésie), le jésuite Ferrari, Jean Fabre, Digby (De la végétation des plantes), Gaffarel (Curiosités inouïes).

Enfin, Coxe, en Angleterre, aurait fait de très curieuses expériences.

De nos jours, Stéphane Leduc a essayé de produire artificiellement la cellule vivante, et il a obtenu des productions osmotiques ayant la forme, la structure cellulaire, vasculaire et générale des végétaux, capables en outre de se nourrir, c’est-à-dire d’absorber certaines substances dans le milieu où elles sont plongées, de les transformer, de les assimiler et de rejeter dans le même milieu les déchets de la réaction. Ces productions grandissent, se développent, se compliquent, puis cessent