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ment ancienne, qui ne devait se révéler à tous qu’à l’avènement du christianisme, c’est-à-dire à la fin du paganisme qui l’avait enfantée. Dans les manuscrits grecs, elle porte le nom “ Science sacrée ” (ἐπιστήμη ἱερά).

LÉGENDES. — Son origine est tellement ancienne qu’elle a donné lieu à quelques légendes. C’est ainsi qu’on l’a rattachée à Enoch, fils de Caïn, et on a attribué à ce dernier un ouvrage apocryphe, composé en réalité un peu avant l’ère chrétienne “ Le livre d’Enoch ” .

Selon d’autres (Zosime, cité par Georges le Syncelle), certains anges, les Eggrégores et surtout leur dixième roi, Haexel, épris d’amour pour les filles des hommes, descendirent sur la terre et leur enseignèrent les œuvres de la Nature. Cette indiscrétion leur valut d’être chassés du ciel, et de leur union avec les femmes naquit la race des géants.

Une autre légende attribue cette science à Tubalcain, que quelques auteurs ont regardé comme le Vulcain de l’Histoire profane, et qui aurait été le huitième homme après Adam.

Enfin, d’autres l’attribuent à Cham, fils de Noé, qui pratiqua en Egypte la science du feu et fut le premier chimiste.

Chine. — Quoiqu’il en soit, on retrouve, en Extrême-Orient, l’idée de la transmutation. Au IIIe siècle de notre ère, l’alchimie était cultivée en Chine par les moines de la Secte “ Tao ” sous la dynastie des “ Ou ”. Dans un livre chinois intitulé “ Tsaï-y-chi ”, on lit qu’un vieux