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contient les noms de “ Sabaoth, Adonaï, Abraham ”. Il y est question du serpent ouroboros.

Berthelot a montré que les recettes alchimiques indiquées étaient de simples procédés d’imitation destinés à donner un métal comparable à l’or mais différent. Il ne s’agit donc pas ici de transmutation au sens réel du mot.

Au point de vue médical, les Egyptiens avaient une grande réputation, si l’on en croit Homère (Odyssée IV- 227) qui signale les médecins d’Egypte comme étant de la race de Pœon et surpassant en habileté le reste des hommes. Nous savons, par exemple, que Nechepsos, qui aurait régné dans la 26e dynastie de 667 à 661 avant J.-C., a fait un grand ouvrage de médecine dont Galien cite le 14e livre. Il est curieux de constater que certaines de ses recettes sont basées sur le principe des semblables si en honneur au moyen âge, et c’est ainsi que pour la guérison des calculs vésicaux, il préconise la pierre Tecolithos broyée et appliquée sur le bas-ventre. Il la recommande encore pour les tophus de la goutte, et la terre d’Arménie lui sert à guérir les “ mélancholiques ”, peut-être parce qu’elle a la couleur de la bile (Actius II-XIX). Enfin, selon Hérodote (II-77), les Egyptiens du Delta avaient grand soin d’entretenir leur santé par des vomitifs et des lavements car, comme prétend aujourd’hui le Prof. Metchnikoff, « ils étaient persuadé, que la plupart de nos maladies viennent des aliments que nous prenons ».

Remarquons que les Egyptiens croyaient que chaque corps humain renferme un double, sorte de copie fluidique