Morienus, quitta sa famille pour aller à Alexandrie se faire son disciple. A ce moment, Calid, gouverneur en Egypte, s’intéressait aux mêmes études. Ce fut Morienus qui l’initia. — Ebn-Khallican rapporte que Calid était savant dans la médecine et dans l’alchimie : c’est pour se consoler d’avoir été écarté du khalifat par son père, Merouan, qu’il se consacra à ces sciences. — Il vécut de 668 à 704 et il nous reste de lui plusieurs œuvres (le Paradis de la Sagesse, le Secret des Secrets, Entretiens avec Morienus).
D’autres grands personnages se signalèrent dans le même sens : tel est Djafar-es-Sadik (ou le Véridique) (669-765) qui est surtout célèbre par son élève Geber. Géber dont l’histoire nous est mal connue, fut le premier qui essaya véritablement un système médical basé sur l’hermétisme : il reconnaît quatre éléments dans la nature et quatre humeurs dans le corps humain. Dans son ” Serment des Serments ” il dit que « Toute chose a son opposé qui est son antagoniste. Ainsi le chaud est opposé au froid et le sec à l’humide ; ainsi la bile est l’opposé de la pituite et le sang de l’atrabile ». Il adopte en pathologie la théorie humorale, mais il traite par les contraires. C’est ainsi que pour les affections bilieuses, il recommande les substances mucilagineuses (courges, psyllium) ; pour les affections du sang, des substances froides et sèches (vinaigre, grenadier) ; pour celles de l’atrabile, l’oignon et l’eau au miel ; et pour celles de la pituite, le castoreum, l’opoponax et l’assa fetida. Il écrivit beaucoup : son livre Kitab-el- Khalis, qui semble être l’original de la traduction latine “ Summa Perfectio-