médecine indienne, et il est fort probable, d’après ce que nous en savons, que cette médecine indienne ne différait guère de la médecine égyptienne avec laquelle elle avait, selon toute probabilité, une origine commune. C’est ainsi que dans l’ouvrage arabe d’Abou Mansour Monaffek ben Ali, édité par M. Seligman et cité par Leclerc (Hist. de la Médec. arab.), nous trouvons que la théorie des quatre éléments existait chez les Indiens aussi bien que chez les Grecs, sauf, peut-être, de légères différences. En effet, comparant les doctrines des uns avec celles des autres, Abou Mansour dit : « L’humide et le sec procèdent du chaud et du froid. Or, comme l’effet ne saurait être supérieur à sa cause, les médecins grecs se trompent en admettant qu’un médicament peut être chaud au premier degré et sec au second. Les médecins indiens pensent autrement et je suis de leur avis. »
« Les Grecs, dit Leclerc (Hist. de la Médec. arabe), avaient quelque notion de médecine indienne comme on le voit dans Strabon, et les Indiens connurent les Grecs, puisque le médecin indien Sandjahal écrivit un livre sur les différences entre les deux médecines. »
D’autre part, au point de vue alchimique, les Arabes, comme d’ailleurs les Grecs, ont beaucoup plus cherché des procédés de falsification qu’une transmutation véritable. Pourtant, ils continuent à enseigner la théorie des trois principes constituants. Ainsi Géber (De Investigatione Magisterii) dit : « Comme tous les métaux sont formés de mercure et de soufre plus ou moins purs, on peut ajouter à