ne sont pas fondées. Plus loin, il déclare qu’il a prouvé le fondement de l’alchimie « primo, ab autoribus ; secundo, a rationibus ; tertio, a simili et exemplis » et à la page 107 du même ouvrage (édition de 1608) il dit que l’alchimie est une science telle… « ut quœ imperfecta, incompleta, mixta et corrupta sunt, in verum aurum transmutentur ».
Après cette brillante période du XIIIe siècle, nous tombons dans une période beaucoup plus obscure. Le XIVe siècle ne nous montre aucun nom ni aucune œuvre capables d’être comparés aux précédents. Pourtant, pendant ce temps, les théories se précisent, s’étudient, puisqu’au XVe siècle nous retrouvons une grande poussée intellectuelle avec, dans notre branche, Basile Valentin, Agrippa et enfin, avec la Renaissance, le grand nom de Paracelse.
Basile Valentin est né en 1394 ou en 1413 et fut bénédictin à Erford, en Allemagne. Il est probable que ce nom de Basile Valentin est un pseudonyme. Nous ne savons pas grand chose sur sa vie si ce n’est qu’il se distinguait par une connaissance approfondie de la médecine. Il est probable qu’il fit partie d’une des nombreuses sociétés secrètes d’initiation hermétique qui précédèrent la Rose-Croix. Il fut un des premiers à préconiser l’antimoine en médecine et il écrivit à ce sujet le “ Currus triumphalis Antimonii ” paru en 1414 et réédité en 1624. Dans “ Les Douze Clefs ”, ouvrage fort rare dont l’Hyperchimie (Paris, 1899) a publié des extraits, il parle du mode de préparation de cette substance : « Si on le tire par le vinaigre distillé… alors, il se fait une poudre douce qui ne lâche pas le ventre,