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Page:Allandy - L'Alchimie et la médecine, 1912.djvu/96

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mais qui est un excellent remède qui, guérissant beaucoup de maladies, est à bon droit réputé entre les merveilles de la Médecine ».

Henri Corneille Agrippa de Nettesheim naquit à Cologne, en 1486. Elève du bénédictin Jean Trithème, il se distingua dans la philosophie et la médecine. Son caractère indépendant lui fit beaucoup d’ennemis. En France, il devint médecin de Madame d’Angoulême (Louise de Savoie, mère de François Ier), mais après beaucoup de péripéties et d’emprisonnements, mourut à l’hôpital, en 1535, à Grenoble. Il a laissé, comme œuvre capitale, sa “ Philosophie Occulte ” parue en 1531 et rééditée tout récemment (Chacornac, 1911), qui est un traité complet de Science Hermétique.

C’est avec Paracelse que la médecine alchimique devait atteindre son apogée, et c’est par son influence que s’établit une thérapeutique minérale : l’art spagyrique.

Aureolus Philippus Theophrastus Paracelsus Bombastus ab Hohenheim naquit en 1493, près de Zurich, et apprit à la fois la médecine et l’alchimie, de son père qui pratiquait ces deux sciences. Puis il suivit les leçons de Trithème et commença sa vie d’aventures, voyageant en Espagne, en Italie, en France, dans les Pays-Bas, la Saxe, la Pologne, la Hongrie, la Suède, etc. et recueillant de toutes parts, auprès des sorciers, des vieilles femmes, des bourreaux, toutes sortes de recettes qu’il s’assimila et compara. Il arriva ainsi à être d’une érudition considérable quoique n’ayant jamais étudié dans les livres. De là vient son